Aujourd'hui, c'est au tour de Loréleï de vous embarquer dans son aventure, entre sport et spiritualité.
J’ai fait un trek au Mustang, au Népal, qui m’a vraiment appris à travailler sur la marche dans la temporalité. Nous avons traversé des vallées pendant 3 semaines pour arriver au royaume du Lo Mantang. Nous sommes arrivés au royaume et avons rencontré le roi du Mustang. C’est là que j’ai senti que je devais accompagner les gens en montagne. J’ai vécu mes premières Pujas. Les Pujas, ce sont des célébrations, des rituels avec beaucoup de chants, d’objets, de parfums, de nourriture comme offrandes aux divinités. C’est vraiment un travail spirituel et c'est là que j’ai senti l’appel de la montagne.
Ensuite, je suis allée à la source du Gange, le Gangotri. C’est un lieu de pèlerinage où il venait d’y avoir de grosses inondations. Nous nous sommes retrouvées seules, avec une autre copine de Courchevel, pour aller voir les babas qui sont des yogis des grottes himalayennes, et surtout monter jusqu’au glacier. C’est un autre voyage qui m’a beaucoup marqué et qui a forgé mon approche autour des respirations et du travail énergétique en montagne.
Ce qui m’a donné cette soif, c’est que, quand l’environnement que tu vois le plus dans les 3 premières années de la vie, donc les années qui te construisent, c’est le manteau neigeux, tu prends conscience de la force de l’eau et de la montagne. J’ai été scout pendant 15 ans et j’ai vraiment appris à interagir avec le vivant. L’idée est de pouvoir transmettre ça aux personnes qui n’ont pas eu cet apprentissage de l’observation. C’est une mise en état psychique et physique qui permet de pouvoir être en résonance avec le vivant. En faisant ces formations, je ne pensais pas, à la base, en faire un métier mais je me suis rendue compte que ça pouvait aider.
- Quels sont vos projets à venir ?
« Le prochain projet, c’est d’aller de plus en plus vers un accompagnement individuel et dans des immersions naturelles profondes. Je vais proposer des séances durant lesquelles je vais vraiment utiliser la roche, l’eau, et d’autres éléments pour accompagner la personne dans son cheminement. Le projet, c’est d’utiliser davantage le prana (énergie) pour pouvoir être guérisseuse.
Quelle aventure conseillerez-vous de faire à Courchevel ?
Le Petit Mont Blanc. Une ascension sur le Petit Mont Blanc et un cours de yoga et pranayama au sommet.
Je suis une enfant du pays. Mon grand-père est arrivé à Courchevel après-guerre avec son frère qui était forgeron. Il vient de la vallée des Avanchers-Valmorel. Il s’est rendu compte qu’il n y avait pas, à Courchevel, de services de plomberie, de station essence, de bâtiment, etc. Il s’est donc installé à l’entrée de Courchevel 1850, avec ma mamie, et ils ont monté une entreprise multi-services : livraison, essence, plomberie, fuel. Il fait partie des pionniers car il a travaillé sur la construction de la plupart des bâtiments de Courchevel.
Pour mon activité, il s’agit d’abord de l’accompagnement en montagne. L’idée initiale, c’était de connaître mon milieu. Ce n’était au début pas pour en faire un métier, mais pour appréhender la partie faune, flore, géologie, l’homme, l’histoire, toute la culture montagne qui m’intéressait beaucoup.
Je me suis donc formée dans ce domaine, le côté sportif m’attirait également car je voulais explorer des chemins en itinérance. Mon activité était donc premièrement l’accompagnement en montagne. Je me suis en parallèle formée au yoga car je voulais donner une autre dimension à la marche. En fait, je voulais que la marche soit thérapeutique : qu’elle travaille sur les alignements du corps et sur la manière de se positionner au sol pour libérer l’esprit. C’est comme ça que j’ai apporté les exercices de yoga dans la marche.
Ensuite, j’ai voulu travailler avec différents publics : les enfants, les personnes âgées, les malades. C’est pour cela que je me suis formé à la sophrologie.
Aujourd’hui, toujours dans un but de guérison, je travaille sur des soins énergétiques.
Loréleï Rodrigo, accompagnatrice en montagne, professeure de yoga et de sophrologie à Courchevel, nous raconte aujourd'hui son histoire, sa relation avec la station, dont elle est originaire, et son expédition de 13 jours au Népal, un véritable voyage initiatique et spirituel, au plus près des géants himalayens.